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dimanche 7 décembre 2014

parlons ciné-club 7/12/2014

RÉFLEXION POUR UN VRAI CINÉ-CLUB QUINOCÉEN...

Javais 14 ans, nous étions quelques-uns à fréquenter un ciné-club actif, ouvert, peu onéreux et diffusant une véritable envie de cinéma
De ce cinéma qui est bien autre chose quun simple divertissement convivial
De ce cinéma qui sait enchanter la vie, qui sadresse à tous, véritable ferment de culture populaire
Ce soir-là, on présentait Lola de Jacques Demy, cinquante ans ont passé mais je men souviens encore et du blanc et du noir et de Nantes et du mouvement lent de la 7ème symphonie rythmant la rencontre des personnages
Pour ceux qui ont le bouquet cinéma de Canalsatellite ou le bouquet OCS, le mois de novembre a été loccasion de voir ou revoir un grand nombre des films de ce réalisateur : Lola, La Baie des Anges, Les Parapluies de Cherbourg, Les Demoiselles de Rochefort, Le joueur de flûte, Lady Oscar, Une Chambre en Ville
Voir ou revoir les films de Jacques Demy cest une chance, son univers nous enchante et il faut prendre le verbe dans son sens littéral.
Agnès Varda, son épouse a réalisé peu avant la disparition de son compagnon « Jacquot de Nantes », un documentaire où elle retrace le parcours de ce fils de garagiste senfermant dans un grenier pour réaliser ses premières animations alors que son père lui demande de passer un CAP de chaudronnier.
Ce qui me touche particulièrement chez ce réalisateur, cest quil na jamais oublié, malgré les paillettes faciles quoffre le 7ème art, malgré Hollywood, ses origines ouvrières.
Comme dirait Rimbaud, Jacques Demy cest « une main à charrue » ce qui vaut bien « la main à plume ».
On le voit particulièrement dans un de ses premiers films : « Le sabotier du Val de Loire » où la caméra nous montre patiemment le travail de lartisan sabotier réalisant à la main ce sabot que portaient nos ancêtres paysans.
On le voit aussi dans ses choix de sujets et de ses thèmes. Il met en scène au moins deux contes populaires  : Peau d’âne , le Joueur de flûte ; les préoccupations de ses personnages rejoignent celles des humbles ; Une chambre en ville - que je tiens pour une de ses réalisations la mieux aboutie, même si le succès, na pas vraiment été au rendez-vous, part des manifestations ouvrières des chantiers navals à Nantes en 1955.
Enfin pour moi ce cinéma chanté se rattache directement à lambition du théâtre de Bertolt Brecht et ils ne sont pas si nombreux  ces artistes qui construisent une véritable culture populaire sadressant à tous.

FOREST Jean Michel.

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